Une démarche géomatique de spatialisation d’un nouvel indicateur de prédisposition associé au risque érosion sur les côtes basses sableuses a été appliquée en Manche et en Vendée, en partenariat avec le ROL et l'OR2C.

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Contexte de l'étude

Dans la lignée de travaux menés depuis 2012 par le laboratoire LETG-Nantes, et plus récemment dans le cadre de l’OR2C*, a été appliquée une méthode de segmentation régulière et continue de la frange côtière sur les côtes basses sableuses, à l’aide d’unités d’observation appelées "boites". Un partenariat a été réalisé par l’Université de Caen Normandie, en partenariat avec le ROL et l’OR2C, dans l’objectif d’exporter et de tester la segmentation par boîte en dehors du littoral des Pays de la Loire, pour la mise en place d’un démonstrateur commun aux deux observatoires.

* (Debaine, Robin, 2012 ; Juigner et al., 2017 ; Juigner, Robin, 2018 ; Kerguillec et al., 2019, Robin et al., 2019)

La méthode

Cette prédisposition a été estimée, par l’agrégation dans des unités d’observation appelées « boites », de trois variables spatialisées sur les côtes basses sableuses :

- l’évolution historique du trait de côte,

- la distance entre le trait de côte et les constructions, les routes carrossables et les campings situés dans la bande des 100 m,

- la présence/absence d’ouvrages de protection.

Le calcul de l’indicateur pour chaque enjeu puis la réalisation d’une synthèse à l’échelle des territoires permet une classification des territoires exposés au risque d’érosion côtière sur les côtes basses sableuses le long de la côte ouest de la Manche et de la côte nord de la Vendée.

Des conclusions encourageantes

Le partenariat entre le ROL et l’OR2C a permis de développer pour la première fois sur le littoral français un indicateur de prédisposition au risque érosion commun à deux observatoires régionaux du trait de côtesur les côtes basses sableuses. Cette étude conforte l’idée que la segmentation par boite est une démarche géomatique adaptée pour l’analyse spatiale des composantes du risque, d’autant plus si elle est couplée avec la production et la mise à disposition de données de référence. Les résultats de l’indicateur produits dans cette étude dressent un premier bilan de la prédisposition associée au risque érosion sur les côtes du Cotentin et de la Vendée. Les enjeux exposés sont mis en évidence et les territoires du risque identifiés. Cette démarche est transposable et permet de situer différents terrains d’étude dans un référentiel commun à des fins de comparaison.                                         

En savoir plus sur l'étude 

Accéder à l'article de Cybergéo présentant cette démarche, co-rédigé par Martin Juigner, Ingénieur de recherche à l'Université de Nantes (CNRS, OSUNA UMS 3281, 44000 Nantes, France) et Marc Robin, Professeur des universités à l'Université de Nantes (CNRS, LETG UMR 6554, 44000 Nantes, France).